Article premier: les hommes naissent libres et égaux en droits…

L’activisme gay est souvent sa propre victime, par ses revendications souvent à l’emporte-pièce il dessert plus qu’il ne sert la cause pour laquelle il combat.
Cependant il forge aussi les personnalités, transfigurant certains de ses acteurs.
Militer ce n’est pas forcément céder au coup d’éclat facile, c’est aussi savoir se metre en danger ou mettre en danger sa carrière ou ses interêts personnels en se dévoilant (je ne dis pas “avouer” car il n’y a là aucun crime!).
Cette propension a clamer haut et fort un rappel sur les droits les plus élémentaires des citoyens dans cette société française qui actuellement s’étiole et s’enfonce dans la morosité qu’un sarkozysme ambiant ne fait qu’accentuer, à fait apparaitre sur le devant de la scène politique quelques fortes têtes.
Bertrand Delanoë est de ceux là, élu des suites logiques d’une corruption que les dirigeants précédents de la mairie de Paris n’arrivaient plus a masquer sous de faux-bons sentiments, il est arrivé comme un sang neuf, en faisant table rase du Tibérisme et plus loin encore, de l’ère Chirac.
Réélu depuis peu, haut la main, il peut maintenant, sans les chefs de file verts parisiens opportunistes, mettre en place sa gestion de la ville et affiner sa politique…
Dans quelques jours, passera sous les arches de la tour Eiffel à Paris, la flamme olympique.
Comme le signale mon ami Hugo dans son dernier post à ce propos, les sportifs français se contenteront de porter un badge pour marquer, en signe de contestation, leur attachement aux valeurs fondamentales des droits de l’homme, un simple badge… C’est bien là l’idée d’un chiraquien mou et lèche bottes, ancien judoka, racoleur de pieces jaunes et mauvais acteur dans de mauvaises publicités.
Alors qu’ils ont la chance d’être sur le devant de la scène et qu’enfin dans leur vie ils ont l’occasion de faire preuve d’un peu de courage et d’humanisme, voilà les sportifs du pays des droits de l’homme (si cela veut encore dire quelquechose aujourd’hui bien sûr!) retranchés derrière la riche idée du judoka mou.
Apparament l’or taché de sang des medailles chinoises les intéressent bien plus.
Il y a un moment ou dans sa vie il faut savoir faire des choix, ces sportifs là, nous savons ou leur estime se situe maintenant.
Heureusement le maire de Paris ne l’entend pas de cette oreille et compte bien clamer à la face du monde et surtout celle des chinois que Paris défend les droits de l’homme, en apposant sur la façade de l’hotel de ville une gigantesque banderole allant dans ce sens. Habitué a militer et défendre certaines valeurs, Bertrand Delanoë se pose ici en exemple face a un gouvernement totalement inactif face à la situation et sans scrupules, ne tenant compte ni des contrats ni des intérêts en jeu du gouvernement, faisant ici, une fois de plus, un acte militant, certes pas pour le même combat, mais pour les mêmes valeurs.
Je suis fier dêtre allé manifester dans la rue et être allé a son meeting pré electoral, fier d’avoir été sur le parvis de l’hotel de ville le jour de son élection, a remuer mes clefs bruyamment pour réclamer le départ de Jean Tibéri, , fier d’être aussi fier que lui de ce qu’il est…

illustration:Gustave Doré. L’enfer: l’embarquement des âmes